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16-08-2011
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Le devoir de savoir

Un cabinet du wali qui prend la peine de rédiger un communiqué dans lequel il «dénonce la décision unilatérale des transporteurs d'augmenter les tarifs», c'est quand même un événement. Cela nous apprend d'abord qu'il y a des gens qui travaillent en plein Ramadhan et en pleine canicule, là où on l'attendait le moins.

Ensuite, cela nous apprend que la «décision» est tout à fait illégale, ce que nous ne savions pas, faute de réaction rapide de l'autorité publique qui a quand même mis du temps à se manifester après une mesure d'une telle importance pour les habitants de toute une wilaya.

Question à la volée : les transporteurs, eux, savent-ils qu'ils n'ont pas le droit  de décider seuls que les voyageurs vont payer 50% de plus leur ticket après avoir trimé deux mois durant pour se déplacer ?

Oui, ils le savent, puisque c'est écrit noir sur blanc et que les gens du cabinet du wali, non seulement travaillent en plein Ramadhan et en pleine canicule,  se sont même donné la peine de préciser qu' «en vertu de la loi 02/11 du 24 décembre 2002, portant loi des finances 2003, qui a institué l'autorité de régulation des transports, la fixation des tarifs des transport des voyageurs est du ressort exclusif du ministre des transports». Voilà.

Les transporteurs ont augmenté les prix en connaissance de cause, les usagers l'ont appris à leurs dépens et la wilaya, qui, manifestement, ne peut que dénoncer… dénonce en précisant qu'elle sait. Seul le ministre ne semble pas savoir, puisqu'il n'a encore rien dit, alors qu'on a décidé à sa place.

Si on ne sait pas toujours qui décide de quoi dans ce pays, on sait au moins que la justice a déjà décidé d'interdire l'ex-FIS pour toutes les raisons que l'on sait.

Tout le monde, ce n'est pas évident pourtant, puisque pas plus tard qu'avant-hier, le président du MSP Bouguerra Soltani, à qui un collègue avait posé la question sur les rumeurs faisant état du retour de ce parti sur la scène politique  nationale, a répondu que

«c'est à la justice et non à l'administration d'en décider». En politique, il est notoire de faire semblant de ne pas savoir alors qu'on sait. Mais on peut aussi ne pas savoir ce qu'une chose peut nous apporter de négatif ou de positif. Alors on reporte son appréciation jusqu'au moment où on prend la décision si on sait ou on ne sait pas. C'est ce que nous apprend précisément

M. Soltani, dont le vague constitue l'essentiel du discours et la roublardise l'essentiel du programme. Une chose est sûre, comme les transporteurs de Tizi Ouzou, il sait où est son intérêt. Même si ça ne suffira pas toujours.

laouarisliman@gmail.com

 

 


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